Et l'artiste ?
Claudia Roussin - KLAO
La peinture a été et est pour moi une source d’émotion intense. Très longtemps, admirer les œuvres d’artistes suffisait à mon bonheur. Insidieusement, l’envie de peindre a commencé à émerger et est devenue un besoin. Mais n’ayant suivi aucune formation artistique, je ne savais pas par où commencer, et surtout je ne sentais pas légitime.
« Je sens la couleur, c’est donc par elle que ma toile sera organisée » - Henri Matisse.
Toutefois, j’ai fini par trouver le courage d’exprimer mes émotions, mes sensations en peignant, en laissant mon imagination vagabonder. Par la suite, ce moment de création est devenu un moment de quiétude, de lâcher prise essentiel. J’ai essayé différentes techniques, les pastels secs, les feutres, l’acrylique, les collages... l’huile sans me limiter. Ces expérimentations m’ont conforté dans ma passion et permis de trouver mon style. Je suis donc une peintre autodidacte qui se laisse conduire par ses envies, son instinct sans tabou ni complexe.
Mes peintres fétiches, Picasso, Klimt, Kandinsky, Braque, Matisse, Modigliani... m’ont inspiré bien sûr et aidé à créer mon style et trouver mon écriture car la peinture est un langage, celui de l’imagination, des souvenirs, des sensations. Tous ces peintres ont en commun leur utilisation de la couleur dans tous ces états.
« J’essaye toujours de faire ce que je ne sais pas faire, c’est ainsi que j’espère apprendre à le faire » - Pablo Picasso.
Mon fil conducteur est la couleur, omniprésente dans tous mes tableaux quels que soient leur style. La couleur m’est essentielle, elle est tout simplement. Elle s’assemble tout naturellement avec les formes et ensembles construisent la structure, qui devient la forme, elle est la base de tous mes tableaux. Parfois énergie pure, elle peut être lumière ou chaos. Mes toiles sont saturées de couleurs, abstraites et ou figuratives. On peut me qualifier de peintre abstrait et de coloriste, car même lorsque je peins du figuratif cela reste très abstrait.
L’autre élément est la texture, la matière. Pouvoir jouer avec les épaisseurs pour que la couleur soit sublimée et que les perceptions soient décuplées. Donner l’envie de toucher la toile pour sentir la peinture ! Lorsque je vais voir une exposition de peinture j’ai la tentation de vouloir toucher les toiles pour sentir les textures (ce que je ne fais pas bien sûr car je respecte trop les œuvres pour risquer de les abîmer). Ce qui m’importe avant tout est de partager une émotion, de déclencher une réaction et peut-être de créer un lien. Je le fais en toute humilité, avec spontanéité, simplement en prenant beaucoup de plaisir.